Washington avertit Ankara qu’aucun pays ne doit accueillir le Hamas

Les Etats-Unis estiment qu’aucun pays ne devrait accueillir des cadres du Hamas, a indiqué lundi le département d’Etat, après des informations de presse selon lesquelles une partie du leadership du mouvement islamiste palestinien avait quitté Doha pour la Turquie.
« Nous venons de prendre connaissance ces derniers jours de ces informations selon lesquelles ils ont déménagé en Turquie. Nous dirons clairement au gouvernement turc, comme nous l’avons fait pour tous les pays du monde, qu’il n’est plus possible de faire comme si de rien n’était avec le Hamas », a déclaré le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller, en réponse à une question.
Le responsable américain n’a pas explicitement confirmé leur présence en Turquie, mais dit ne pas être en mesure de le « contester ».
« Nous ne pensons pas que les dirigeants d’une organisation terroriste vicieuse devraient vivre confortablement où que ce soit », encore moins dans un pays membre de l’Otan, a-t-il encore dit, en appelant à ce qu’ils soient remis aux Etats-Unis.
« Rappelez-vous que le Hamas est une organisation terroriste brutale, qui a assassiné un certain nombre d’Américains et qui continue à détenir, à ce jour, sept citoyens américains en otage. Ainsi, dans la mesure où des membres du Hamas se trouvent en Turquie ou dans n’importe quel autre pays, un certain nombre de ces individus sont sous le coup d’une inculpation américaine. Ils le sont depuis un certain temps et nous pensons qu’ils devraient être remis aux Etats-Unis », a affirmé le porte-parole.
Le Qatar, un allié des Etats-Unis et jusqu’à récemment pays médiateur dans le conflit à Gaza, abrite le bureau politique du Hamas depuis plus de dix ans.
C’est aussi au Qatar que résidait l’ex-chef du mouvement palestinien, Ismaïl Haniyeh, tué le 31 juillet dans une attaque à Téhéran imputée à Israël.
Le Qatar a récemment suspendu sa médiation entre Israël et le Hamas en vue d’un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza associé à une libération
d’otages.
Avec les Etats-Unis et l’Egypte, le Qatar avait participé pendant des mois à des efforts de médiation pour mettre fin à la guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque du Hamas palestinien contre Israël. En vain.

Washington, 18 nov 2024 (AFP) –

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