Un fonctionnaire explique le boycott arménien de la COP29

L’Arménie n’a pas participé au sommet sur le climat COP29 à Bakou parce que l’Azerbaïdjan n’a libéré aucun des 23 prisonniers arméniens qu’il détient, a indiqué jeudi un haut fonctionnaire à Erevan.
Le gouvernement arménien n’excluait toujours pas cette participation alors que le sommet annuel de l’ONU sur le changement climatique s’ouvrait le 11 novembre. Aucun de ses représentants ne s’est finalement rendu dans la capitale azerbaïdjanaise pour cet événement de deux semaines.
« En ce qui concerne l’événement organisé à Bakou, il fallait que quelque chose se passe pour que l’Arménie puisse y participer », a déclaré Sargis Khandanian, président de la commission des relations extérieures du parlement arménien. « Étant donné que des prisonniers arméniens sont détenus à Bakou, il est logique que l’Arménie et l’Azerbaïdjan soient parvenus à un résultat sur cette question, que l’Azerbaïdjan ait libéré et rapatrié les prisonniers. Mais cela ne s’est pas produit.
« Selon moi, sans cette libération, il était très difficile d’imaginer la participation de l’Arménie à l’événement », a déclaré M. Khandanian au service arménien de RFE/RL.
La presse arménienne a rapporté à la fin du mois dernier que le ministre des affaires étrangères Ararat Mirzoyan était prêt à participer à la COP29 si la partie azerbaïdjanaise acceptait de libérer certains captifs. Erevan avait abandonné ses objections à la candidature de Bakou pour accueillir le sommet mondial en décembre dernier, dans le cadre d’un accord qui a conduit à la libération de 32 autres soldats et civils arméniens retenus en captivité par l’Azerbaïdjan.
M. Khandanian a révélé précédemment que le Premier ministre Nikol Pashinian avait proposé le mois dernier au président azerbaïdjanais Ilham Aliyev que leurs ministres des affaires étrangères tiennent des discussions intensives de deux jours afin d’aplanir leurs dernières divergences et de signer un traité de paix bilatéral avant la COP29. Le principal législateur allié à M. Pashinian a suggéré jeudi que Bakou n’avait pas la « volonté politique » de conclure un tel accord.
« L’Arménie a la volonté politique de finaliser et de signer le traité de paix dans les jours ou les semaines à venir », a-t-il déclaré.
Bakou conditionne la signature du traité à une modification de la constitution arménienne qui, selon elle, contient des revendications territoriales à l’égard de l’Azerbaïdjan.

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