Un ancien président accusé de fraude électorale

Erevan, 26 juil 2018 (AFP) – L’Arménie a accusé jeudi l’ancien président Robert Kocharyan d’avoir truqué les élections il y a dix ans en faveur de son allié, qualifiant cette fraude présumée de “putsch“.

Le nouveau Premier ministre de cette ex-république soviétique, Nikol Pachinian, élu en mai dans la foulées de manifestations populaires, a lancé une vaste campagne anticorruption à l’encontre des anciennes élites arméniennes.

Robert Kocharyan est accusé d’avoir “renversé l’ordre constitutionnel arménien“. Actuellement libre il risque jusqu’à 15 ans de prison s’il est reconnu coupable d’avoir fait basculer en 2008 le vote en faveur de son allié de l’époque, Serge Sarkissian.

Les partisans du candidat de l’opposition Levon Ter-Petrossian avaient alors dénoncé la fraude électorale.

Des affrontements avaient éclaté entre la police antiémeute et les partisans de Levon Ter-Petrossian, au cours desquels neuf manifestants et un agent avaient été tués.

M. Pachinian avait été arrêté pour avoir organisé ces manifestations et condamné à sept ans de prison, mais avait été libéré dans le cadre d’une amnistie en 2011.

Serge Sarkissian avait lui dirigé le pays jusqu’en avril 2018, avant d’être forcé à démissionner en raison des vastes manifestations contre son régime.

Le prorusse Robert Kocharyan avait été le deuxième président de l’ère post-soviétique de 1998 à 2008.

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