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Les fournitures d’armes russes à l’Arménie ne sont pas remises en cause
Un haut responsable militaire russe a démenti vendredi les allégations d’un journal russe selon lequel Moscou pourrait arrêter certaines livraisons d’armes à l’Arménie en raison du différend diplomatique exceptionnel qui a lieu en ce moment avec Erevan.
Citant des dirigeants de l’industrie de la défense russe, le quotidien « Kommersant » avait révélé jeudi que la mise en œuvre de récents contrats de défense russo-arméniens était « sérieusement contestée ». En cause, la critique de Moscou faite vis-à-vis des autorités arméniennes, qui ont lancé une enquête contre Yuri Khachaturov, le secrétaire général de l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC) dirigée par la Russie.
Les contrats proviennent d’un prêt russe de 100 millions de dollars accordé à l’Arménie en octobre dernier. Erevan devrait le dépenser pour acheter plus d’armes russes à des prix bien inférieurs au niveau du marché.
« Ceci est une information incorrecte. Je ne le confirme pas », a commenté le vice-ministre russe de la Défense, Aleksandr Fomin, suite à ces révélations de » Kommersant » lors d’une visite en Arménie.
« Tout est sur la bonne voie », a ajouté M. Fomin face aux journalistes qui l’interrogeaient sur les fournitures d’armes financées par le prêt russe.
Fomin est responsable de la coopération militaire et technique de la Russie avec d’autres pays. Il a occupé des postes de responsabilité dans Rosoboronexport, l’exportateur d’armes d’État, dans les années 2000.
Fomin a rencontré jeudi le ministre de la Défense, Davit Tonoyan, et le ministre des Affaires étrangères Zohrab Mnatsakanian. Selon le ministère arménien de la Défense, lui et Tonoyan « attachent de l’importance à l’approfondissement des relations politiques et militaires entre les deux pays ».
La Russie a longtemps été la principale source d’armement pour l’armée arménienne. L’adhésion à l’OTSC permet à l’Arménie de les acquérir désormais à prix réduits, voire même gratuitement.
Moscou a également prêté à Erevan 200 millions de dollars pour l’acquisition d’armes en 2015. Les armes livrées à l’armée arménienne dans le cadre de cet accord incluent, entre autres, le système à lancement multiple Smerch, les systèmes de fusées thermobariques et antichars, les missiles aériens, et les radios de l’armée.
Tonoyan aurait déclaré vendredi qu’Erevan pourrait demander un autre prêt russe dans cette même visée.
Un autre haut responsable du ministère de la Défense arménien a déclaré en mai que l’armée arménienne recevrait des systèmes de défense anti-aérienne Tor-M2 fabriqués en Russie plus tard dans l’année. On ne sait pas encore exactement si cela sera couvert par le prêt de 100 millions de dollars.
Et en juin, le nouveau gouvernement arménien a signalé son désir d’obtenir également des chasseurs Sukhoi Su-30SM de la part de la Russie.