Le Liban pleure son « grand ami » Charles Aznavour

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Beyrouth, 2 oct 2018 (AFP) – La nouvelle du décès du chanteur français Charles Aznavour, un « grand ami », a été accueillie avec tristesse et émotion au Liban, où vivent une importante communauté francophone et une minorité arménienne.

Commentaires, chansons et portraits du « Sinatra français » ou encore photos personnelles avec le chanteur ont pullulé sur les réseaux sociaux dès l’annonce de sa mort lundi.

A la radio, la nouvelle n’a pas manqué aux bulletins d’informations tandis
que la chaîne francophone Nostalgie a dédié la journée de mardi exclusivement à ses tubes.

La Une de « L’Orient-Le Jour », seul quotidien d’expression française du
pays, est consacrée mardi au chanteur et revient sur ses liens privilégiés
avec le Liban.

« Aujourd’hui, ce n’est pas seulement la France qui est orpheline, mais
aussi l’Arménie qui pleure son fils prodigue ainsi que le Liban, dont le
chanteur était devenu le grand ami », écrit le journal.

Depuis les années 1950, Charles Aznavour s’était produit au moins 15 fois au Liban, où le public lui a toujours réservé un accueil triomphal, y compris au « Théâtre de Beyrouth », au palais ottoman de Beiteddine et dans les temples romains de Baalbeck.

Il s’y était notamment rendu en 1977, en pleine guerre civile (1975-1990).
Son dernier concert a eu lieu en 2017 au festival de Faqra, dans la montagne
libanaise.

Dans un tweet, l’ex-député et chef de la communauté druze au Liban, Walid Joumblatt, a rendu hommage à l’artiste: « Ainsi part Aznavour et avec lui notre jeunesse et nos amours ».

Au Liban, ancien mandat français (1920-1943), une part importante de la
population parle le français.

Le pays abrite également une importante communauté arménienne

— essentiellement des descendants des rescapés du génocide arménien de 1915–, qui représente environ 5% de la population.

Charles Aznavour, de son vrai nom Shanourh Varenagh Aznavourian, est né à Paris en 1924 de parents arméniens exilés en Grèce au moment du génocide. Il était l’un des représentants les plus symboliques de la diaspora
arménienne.

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