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L’ancien juge à la tête de la Cour de cassation blessé par balles
Arman Mkrtumian, ancien responsable du plus haut tribunal pénal arménien, a été blessé par balles mardi soir lors d’une attaque menée par des hommes armés.
La police a déclaré que le fils d’Arman Mkrtumian, âgé de 30 ans, avait utilisé un pistolet à gaz pour riposter face à trois assaillants masqués armés de fusils d’assaut lorsqu’ils ont fait irruption dans la villa familiale située à Dzoraghbyur, un village juste à côté d’Erevan. Un des hommes armés a été blessé et attrapé par les Mkrtumian, tandis que les deux autres ont pris la fuite, en tirant au hasard des coups de feu, selon une déclaration de la police.
La police a également diffusé une courte vidéo montrant l’attaquant présumé identifié comme étant Hovannes Ryzhenko, un habitant de Gumri âgé de 45 ans. L’homme avait du sang sur le visage et un bandage autour de sa tête.
« La personne neutralisée a été arrêtée », a expliqué mercredi Sona Truzian, porte-parole de la commission d’enquête de l’Arménie. Elle a indiqué que les autorités répressives prennent « toutes les mesures nécessaires » pour traquer les deux autres attaquants.
Les autorités n’ont pour l’heure pas suggéré de motif qui pourrait être caché derrière cette attaque à l’arme à feu. La Commission d’enquête a ouvert une enquête pénale en vertu d’un article du Code pénal arménien traitant du « banditisme ».
Mkrtumian a reçu quelques soins médicaux à l’hôpital d’Erevan peu après l’incident. Un responsable de l’hôpital a déclaré qu’il avait refusé d’être hospitalisé malgré sa blessure par balle. Le juge à la retraite n’a fait aucune déclaration publique après cette agression.
Mkrtumian, 57 ans, a dirigé la Cour de cassation de l’Arménie pendant dix ans. Il a démissionné au début du mois de juin, plus d’un mois après que des manifestations de masse ont entraîné la chute du gouvernement dirigé par Serge Sarkissian.
Tout au long de son mandat, Mkrtumian a été accusé par des avocats de limiter sévèrement l’indépendance des juridictions inférieures. En juin 2013, par exemple, environ 200 avocats ont entamé une grève de deux jours pour protester contre ce qu’ils ont appelé « des décisions arbitraires » prises régulièrement par la Cour de cassation.