L’ancien garde du corps du Premier ministre de nouveau accusé de violence

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Un ancien chef controversé de la sécurité du Premier ministre Nikol Pachinian aurait agressé l’un de ses subordonnés, un nouvel incident violent décrié par l’opposition et les médias arméniens.
L’officier de sécurité, Sargis Hovannisian, est devenu directeur adjoint d’une centrale électrique publique à Erevan après avoir été limogé l’année dernière de son poste de chef du Service de protection de l’État (SPS), une agence qui fournit des gardes du corps aux plus hauts responsables de l’État arménien.
De nombreux médias ont rapporté que S. Hovannisian avait frappé le chef du service de sécurité de la centrale, Artur Pahlavuni, au visage lors d’une discussion animée jeudi 14 novembre. Selon Mediahub.am, la dispute a éclaté après que S. Hovannisian a ordonné aux agents de sécurité d’interdire à A. Pahlavuni de garer sa voiture dans l’enceinte de l’usine parce que ce dernier refusait d’arrêter de nourrir les chiens errants qui se promenaient dans la zone.
Pahlavuni, qui se trouve être le beau-père du maire d’Erevan Tigran Avinian, a essentiellement confirmé ces rapports lorsqu’il a parlé au service arménien de RFE/RL vendredi.
« Cet homme [Hovannisian] n’aime pas les animaux, a-t-il déclaré. Je nourris les chiens tous les matins pour qu’ils n’aient pas faim. Il m’a dit de ne pas les nourrir pour qu’ils ne viennent pas ici ».
Pahlavuni a également confirmé qu’il avait été blessé lors de la bagarre et qu’il avait reçu une aide médicale à l’hôpital avant de signaler l’incident à la police. Une enquête criminelle a ensuite été ouverte par le comité d’enquête arménien.
Entre-temps, M. Hovannisian a refusé de commenter l’agression signalée. Il a déclaré qu’il n’avait rien à ajouter à ce que le ministre de l’Administration territoriale et des infrastructures, Gnel Sanosian, avait déclaré au Parlement plus tôt dans la journée,
Répondant à une question d’un législateur de l’opposition, G. Sanosian a minimisé l’incident et s’est dit « désolé ».
S. Hovannisian, qui a le grade de général de division, était connu pour son comportement violent lorsqu’il dirigeait le SPS. En 2021, il a été filmé en train de donner un coup de pied à un manifestant de l’opposition à Erevan. Il n’a été ni poursuivi ni soumis à des mesures disciplinaires.
Un an plus tard, S. Hovannisian aurait agressé deux journalistes qui couvraient de nouvelles manifestations antigouvernementales. La commission d’enquête l’a disculpé de tout acte répréhensible, déclarant que les journalistes s’étaient immiscés dans le travail du fonctionnaire et avaient ignoré ses ordres légitimes de cesser de le filmer et de lui poser des questions.
Les dirigeants de l’opposition ont mis en doute la légalité de la présence de S. Hovannisian aux manifestations de rue. Ils ont fait valoir que les pouvoirs du SPS ne comprennent pas le contrôle des foules. Ils ont également accusé le chef du SPS de l’époque d’avoir ordonné à la police anti-émeute de battre les partisans de l’opposition qui demandaient la démission de N. Pachinian.
Le SPS a fait l’objet de critiques plus vives au début de l’année 2022, après qu’une voiture de police conduisant le cortège de N. Pachinian a heurté et tué une femme enceinte à Erevan. Aucun de ses agents n’a été poursuivi pour cela.
Pachinian a renvoyé Hovannisian en septembre 2023, au lendemain d’un puissant feu d’artifice tiré près de sa résidence officielle, qui aurait effrayé et irrité le Premier ministre.

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