La présence de la FRA au gouvernement « n’est pas menacée »

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La Fédération révolutionnaire arménienne (Dashnaktsutyun) n’a pas porté atteinte à son accord de partage du pouvoir avec le Premier ministre Nikol Pachinian en critiquant vivement l’arrestation de l’ancien président Robert Kotcharian, a tenu à souligner hier un haut responsable du parti.

La FRA a déclaré le mois dernier que les accusations de coup d’État portées contre Kotcharian « peuvent être interprétées comme des persécutions politiques ». En conséquence en quoi, trois de ses députés ont rejoint la semaine dernière plus de 40 autres législateurs pour signer une pétition demandant sa libération.

Une de ces députés, Ruzan Arakelian, a déclaré que cette initiative avait été approuvée par les dirigeants du parti. Elle a minimisé les répercutions concernant la présence de la FRA au sein du nouveau gouvernement arménien.

« C’est un processus politique très normal », a justifié Arakelian. « Cela ne contredit pas le fait que nous faisons maintenant partie de la coalition gouvernementale et que, avec les autorités actuelles, nous essayons de contribuer aux progrès de l’Arménie. »

« Je pense que cette position sur Kotcharian ne mettra pas en péril la coalition car nous ne compromettons en rien notre accord avec les autorités actuelles », a-t-elle ajouté.

La FRA a obtenu deux postes ministériels au sein du cabinet de Pachinian formé en mai à la suite de manifestations de masse qui ont forcé le dirigeant de longue date du pays, Serge Sarkissian, à démissionner. Il avait conclu des accords de partage de pouvoir similaires avec Sarkissian en 2008 et 2016.

La FRA, qui détient 7 sièges à l’Assemblée nationale qui en compte 105, s’est également alliée à Kotcharian lorsqu’il était au pouvoir entre 1998 et 2008. Kotcharian a levé l’interdiction controversée des activités du parti en Arménie et a libéré ses dirigeants emprisonnés peu après son arrivée à la tête de l’Etat.

La pétition signée par 46 parlementaires a été envoyée au procureur général Artur Davtian et à la cour d’appel. Jeudi s’ouvrent des audiences à la Cour d’appel, suite au recours de Kotcharian contre la décision d’un tribunal d’instance inférieur autorisant sa détention provisoire avant son procès concernant les violences postélectorales de mars 2008 à Erevan. L’ex-président a rejeté ces accusations, qui sont selon lui motivées politiquement.

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