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Krikor Amirzayan, le caricaturiste de la presse arménienne expose du 25 au 27 novembre à Bourg-Lès-Valence, vernissage lundi 25 novembre à 18h30
Vernissage de l’exposition des caricatures de Krikor Amirzayan lundi 25 novembre à 18h30 à la salle Cheneviers de la MJC Jean Moulin à Bourg-Lès-Valence (Drôme).
Lu dans « Nouvelles d’Arménie Magazine » (N°322 Novembre 2024)
Krikor Amirzayan, le caricaturiste de la presse arménienne
Notre rédacteur et caricaturiste Krikor Amirzayan exposera du 25 au 27 novembre, une cinquantaine de ses dernières caricatures à la salle Cheneviers de la MJC Jean Moulin à Bourg-Lès-Valence. Vernissage lundi 25 novembre à 18h30. Une occasion de revenir sur la carrière du célèbre journaliste-caricaturiste et responsable associatif, membre hyperactif de la communauté arménienne de Valence et de la région.
Krikor Amirzayan qui compte à ce jour plusieurs dizaines de milliers d’articles et des milliers de caricatures dont beaucoup ont paru dans la presse arménienne fut récompensé de la Médaille d’or du ministère arménien de la Diaspora. En juillet 2017, il reçoit le 1er Prix de la « Défense de la langue arménienne » à Erevan par le ministère arménien de la Diaspora. En octobre 2019 il reçoit le Prix de l’Intégration réussie pour l’ensemble de ses actions au profit de l’Arménie et de la France, lors d’une cérémonie organisée par les Amis du Centre du Patrimoine Arménien à la Mairie de Valence (Drôme).
En avril 2023, il reçoit la médaille de l’Ordre National du Mérite d’Arménie Occidentale (médaille civile Boghos Nubar) pour ses activités auprès des médias en France, en Arménie et dans le monde, ainsi que son engagement au sein des associations arméniennes.
Né en 1956 à Alep (Syrie) où ses grands-parents avaient trouvé refuge après le génocide de 1915, arrivé avec sa famille en France à Valence en 1966, Krikor Amirzayan est de cette troisième générations d’Arméniens qui militent pour la reconnaissance du génocide des Arméniens par la Turquie et contribuent au développement de la communauté arménienne de France et des liens avec l’Arménie.
Celui que les lecteurs de la presse arménienne -dont « Les Nouvelles d’Arménie Magazine » et le site d’information « Armenews.com »- connaissent est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages plusieurs ouvrages dont deux recueils de ses caricatures. Krikor Amirzayan est l’auteur de « L’Indépendance » et « Oh ! Arménie, Arménie… » des recueils de caricatures en arménien et français, parus respectivement en 1999 et 2005 à Erévan.
Il collabore également chaque année à l’Almanach Ardèche-Drôme en consacrant plusieurs pages sur l’Arménie avec son éditeur de La Bouquinerie, René Adjémian. Ensemble ils collaborèrent à réédition de deux livres « Les Volontaires Arméniens 1914-1918 » réédité en 2014 et « « L’Arménie, l’éternelle victime de la Diplomatie Européenne » d’Aram Turabian (réédité en 2021) aux éditions de La Bouquinerie à Valence.
L’encyclopédie Wikipédia lui consacre une page. « L’Express » le désigna en 2002 parmi « Les 50 qui font bouger Valence ». Il est présent sur la toile avec des dizaines de milliers de pages !
Krikor Amirzayan fut également durant une dizaine d’années Conseiller municipal à Bourg-Lès-Valence (1995-2005) sur la liste des élus de « Droit de Cité » dont il fut en citoyen engagé, le président durant trois ans. Toujours investi dans la vie associative locale, il est actuellement membre du bureau de la MJC Jean-Moulin de Bourg-Lès-Valence.
Il est également le président de l’active association culturelle « Arménia » qui multiplie depuis trente ans dans la région de Valence, les rendez-vous culturels et patriotiques, débats, conférences, expositions et manifestations liées à l’Arménie, contribuant ainsi à transmettre la passion de l’Arménie.
Krikor Amirzayan est également co-président du C24 le Comité du 24 Avril Drôme-Ardèche (membre du CCAF Centre), une organisation qui regroupe une vingtaine d’associations de la communauté arménienne de la région. Il est vice-président des Anciens Combattants Français d’origine arménienne (ACFOA Drôme-Ardèche) et vice-président de l’association Idje-Val de liens entre Valence et sa ville jumelle en Arménie, Idjevan. Une Arménie où il se rend régulièrement pour se ressourcer et y effectuer des reportages pour les médias arméniens.
Les caricatures et articles de Krikor Amirzayan, outre la France, sont diffusées en Arménie, au Liban, en Grèce, au Canada ou aux Etats-Unis. Au total, ce sont plus d’une soixantaine de titres de la presse arménienne qui ont publié les œuvres du célèbre caricaturiste. Outre Bourg-Lès-Valence, il exposa ses caricatures dans nombre de ville de France, dont, Aubenas, Marseille, Paris et Bastia où il fut en juin 2011 invité par Plantu à participer aux côtés des caricaturistes de la presse internationale à l’exposition Cartooning for Peace (« Dessins pour la Paix »). Il exposa également à Genève et Erévan.
Mais, malgré cette célébrité, Krikor Amirzayan reste modeste et abordable et dispose toujours cet humour qui fait sa richesse et donne un aperçu de la brillance de son esprit rapide et futé, prêt à répondre « au quart de tour ». « C’est une force bien évidemment. Mais quelquefois cet esprit quelque peu critique et corrosif, déstabilise quelques interlocuteurs qui ne sont pas toujours disposés à comprendre l’humour… » reprend Krikor Amirzayan qui est très apprécié par ceux qui le côtoient, jeunes ou moins jeunes. Et de rappeler que lors d’un entretien avec Aznavour, ce dernier lui avait confié que ses caricatures sont parfois « dures ». Et Levon Sayan se trouvant à proximité avait indiqué que « ce côté dur, c’est le propre de la caricature ». Et Aznavour de féliciter le caricaturiste « alors si c’est comme ça, continuez ! ».
Aramaïs Sahakian, le grand chansonnier et humoriste arménien, directeur du célèbre journal satirique « Vozni » (hérisson en arménien) désignait le caricaturiste comme le « Vozni de la diaspora ».
Zori Balayan, le célèbre intellectuel arménien et cofondateur du Comité Karabagh, dans la préface de son premier recueil de caricatures « L’Indépendance » (Yérkidzamard en arménien), écrivait « Krikor Amirzayan, en tant que caricaturiste, est doté de la grâce divine. Durant les heures les plus difficiles de notre histoire, ses caricatures furent utilisées comme autant d’armes sophistiquées. Néanmoins, le plus heureux est que dans la question du Haut Karabagh, aujourd’hui encore, ces armes continuent à exercer leur force, alors qu’une paix est revenue. Avec son Yérkidzamard, Krikor Amirzayan met justement en garde les hommes que sans la sagesse et l’humour, les problèmes les plus sérieux ne peuvent se résoudre, et plus encore avec l’usage de la force ». Durant les premières années de guerre de libération de l’Artsakh, les œuvres du caricaturiste de Valence avaient parus dans la presse de l’Artsakh dont le journal « Ble Boughi » à Stepanakert.
Signature connue de la presse arménienne, les œuvres de Krikor Amirzayan sont éditées dans une cinquantaine de journaux et revues de la diaspora, d’Arménie, et même du Haut Karabagh. Dans cette longue liste des titres de la presse arménienne qui publièrent les caricatures de Krikor Amirzayan, citons « Tidag » (Beyrouth), « Azad Magazine » (Grenoble), « Achkhar » (Paris), « Nouvelles d’Arménie Magazine » » (Paris), « France-Arménie » (Lyon), « Navassart » (Erévan et Los Angeles), « Abaka » (Canada), « Horizon » (Montréal), « Ararat » (Beyrouth), « Zartong » (Beyrouth), « Nor Giank » (Beyrouth), « Massis » (Beyrouth), « Azad Or » (Athènes), « Gamk » (Paris), « Haïastan » (Paris), « Arév » (Le Caire), « Azg » (Erévan), « Vozni » (Erévan), « Football + » (Erévan), « Haïk » (Erévan), « Lrakir » (Erévan), « Avant-garde » (Erévan), « Nor Norl » (Erévan), « Ble Boughi » (Stépanakert-Haut Karabagh ).
Quelques-uns de ses articles et caricatures parurent également dans la presse nationale française.
Indépendant de tout parti politique arménien, mais se réclamant du « Parti de tous les Arméniens » l’auteur reste néanmoins un intellectuel engagé derrière toutes les causes nobles et parmi ces dernières, la défense des intérêts du peuple arménien « victime du premier génocide du XXe siècle et des pires injustices de l’Histoire ». Profondément marqué par la tragédie de son peuple, Krikor Amirzayan met, dès ses premiers croquis, sa vocation première, la caricature, au service de son peuple, « afin de le distraire, le réconforter et le défendre contre ses agresseurs » confie l’auteur qui est aujourd’hui l’un des rares caricaturistes en exercice dans la presse arménienne d’Europe occidentale et du Moyen-Orient.
Car, phénomène rare, le caricaturiste possède également l’art de l’écriture. Maîtrisant tant l’arménien que le français, les articles signés par l’auteur, généralement bien documentés, paraissent dans de nombreux journaux arméniens, tant en Arménie que dans le reste du monde, consolidant la solide réputation de l’auteur, comme un personnage incontournable de la presse arménienne.
Marié à Achkhène une arménienne née comme lui à Alep, et père de trois enfants qui parlent et écrivent l’arménien, Krikor Amirzayan créateur infatigable, l’auteur continue à diffuser ses articles et caricatures dans la presse arménienne, pour « apporter sa pierre à l’édifice ». Ainsi celui qui lisait à 8 ans déjà les romans de Raffi et la presse arménienne tel que le journal « Haratch » est attaché à cette presse.
– Exposition des dernières caricatures de Krikor Amirzayan, du 25 au 27 novembre à la salle Cheneviers de la MJC Jean Moulin, 20 avenue Jean-Moulin à Bourg-Lès-Valence (Drôme). Vernissage de l’exposition Lundi 25 novembre à 18h30.
Bernard-Loris Voskanian