Greta Thunberg n’ira pas à Bakou pour la COP29… sans surprise !

Cela n’a rien d’un scoop : l’activiste engagée dans la défense de l’environnement Greta Thunberg ne se rendra pas à Bakou où se tient depuis le 11 novembre le sommet de la COP29 qui se présente déjà comme un fiasco alors qu’il doit se conclure le 22 novembre. L’activiste suédoise devra se contenter de délivrer son message depuis les pays voisins du Sud Caucase de l’Azerbaïdjan, où elle n’est pas la bienvenue, comme tant d’autres défenseurs de l’environnement et des droits de l’homme d’ailleurs, dont le très autoritaire président azerbaïdjanais Ilham Aliev redoute qu’ils profitent de ce sommet onusien sur le climat pour faire le jour sur le régime dictatorial de Bakou, dont la corruption se nourrit de ce gaz et de pétrole désignés comme un « don de Dieu » par le leader azéri. Les motifs invoqués sont techniques, les frontières terrestres de l’Azerbaïdjan étant fermées tandis que la très médiatique activiste suédoise, soucieuse de son bilan carbone, se fait fort de ne pas prendre la voie des airs. C’est donc dans la Géorgie et l’Arménie voisines que Greta Thungerg a aménagé sa propre COP29, ne ménageant pas ses critiques à l’encontre du régime azéri et des Etats et organismes qui se rendent complices, sous la bannière de l’Onu, de ses efforts pathétiques pour utiliser ce sommet à des fins de propagande. Thunberg est arrivée par la route depuis la Turquie au Sud Caucase, où la Géorgie a été la première étape de cette tournée aux portes de Bakou qui lui a permis de se familiariser avec les enjeux politiques et environnementaux d’une région écartelée entre l’Est et l’Ouest. Une première étape mouvementée puisqu’elle coïncidait avec la campagne de manifestations quasi-quotidiennes à Tbilissi de militants proeuropéens de l’opposition contestant la victoire du gouvernement sortant de la formation pro-russe, le parti du rêve géorgien, aux élections législatives du 26 octobre. L’étape arménienne a été moins agitée à cet égard, même si les tensions politiques restent vives à Erevan, où Thunberg a notamment visité le mémorial du génocide des Arméniens de l’Empire ottoman de 1915 et pu prendre conscience des lourds traumatismes du passé qu’a réveillés dans ce pays la perte récente du Karabakh. Les contentieux hérités de l’Histoire ont dressé des frontières pour l’heure infranchissables entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, et Thunberg, quand bien même elle aurait été acceptée à Bakou, en a tiré argument pour dresser un réquisitoire sans concession contre le régime azéri depuis l’Arménie, en appelant notamment la communauté internationale à prendre la défense des prisonniers arméniens du Karabakh détenus dans les geôles de Bakou, à quelques centaines de mètres du site qui accueille la grand messe environnementale officiée par Aliev, dans l’indifférence de ses hôtes…

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