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Erdogan admet avoir empêché le vol du président israélien d’utiliser l’espace aérien turc pour se rendre à la COP29
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a confirmé mardi que la Turquie avait interdit au président Isaac Herzog d’utiliser l’espace aérien du pays en début de semaine, ce qui a contraint le dirigeant israélien à annuler une visite prévue à la conférence des Nations unies sur le climat COP29 à Bakou, en Azerbaïdjan, divulgue le site Time of Israel. Le bureau de M. Herzog a annoncé samedi qu’il ne participerait pas à la conférence de haut niveau en raison de « considérations de sécurité ».
Toutefois, selon le site d’information Ynet, des responsables azerbaïdjanais ont contesté l’idée que leur pays n’était pas sûr pour la visite de M. Herzog et ont déclaré que la véritable raison de l’annulation était le refus de la Turquie.
Lors d’une conférence de presse au sommet du G20 au Brésil mardi, M. Erdogan a confirmé que M. Herzog avait effectivement été empêché de survoler la Turquie à bord de l’avion officiel de l’Aile de Sion, en raison de l’opposition de la Turquie à la guerre d’Israël contre le Hamas à Gaza.
Cet incident est le dernier en date des cas où un pays ayant des liens diplomatiques avec Israël a empêché un dirigeant israélien d’utiliser son espace aérien pour une visite d’État afin d’exprimer son mécontentement, après qu’Amman a refusé en 2021 d’autoriser le Premier ministre Benjamin Netanyahu à survoler la Jordanie, ce qui l’a contraint à annuler un voyage aux Émirats arabes unis.
L’Azerbaïdjan, allié d’Israël, est bordé par l’Iran au sud, et un vol direct vers Bakou depuis Israël devrait survoler la mer Méditerranée et passer par la Turquie et la Géorgie – ce qu’Erdogan a empêché – ou survoler la Syrie, l’Irak et l’Iran, ce qui n’est pas possible pour un avion israélien.
Le reste de la délégation israélienne à la conférence de l’ONU, qui comprend trois ministres et des dizaines de fonctionnaires, participe à la conférence comme prévu. Elle est arrivée en Azerbaïdjan le 11 novembre, apparemment par des vols commerciaux passant par la Géorgie.
La délégation est placée sous haute surveillance, compte tenu de la proximité de l’Azerbaïdjan avec l’Iran.