Des responsables de la Croix-Rouge rendent visite à un captif arménien

par

©armenews.com

Les autorités azerbaïdjanaises ont finalement autorisé des représentants du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à rendre visite à un Arménien qui avait été arrêté après son passage en Azerbaïdjan le 15 juillet dernier.

L’armée azerbaïdjanaise a affirmé avoir capturé Karen Ghazarian, âgée de 34 ans, faisant ainsi échec, d’après elle, à une incursion arménienne sur le territoire azerbaïdjanais.

Le ministère arménien de la Défense a catégoriquement démenti cette tentative d’incursion, insistant sur le fait que Ghazarian est un civil résidant à Berdavan, un village situé dans la province de Tavush, au nord du pays, à quelques kilomètres de la frontière azerbaïdjanaise. Il a expliqué qu’il avait des antécédents de maladie mentale.

Les autorités arméniennes ont appelé à plusieurs reprises à la libération de Ghazarian. Ils ont également demandé au CICR de lui rendre visite en détention.

« La nuit dernière, des représentants du Comité international de la Croix-Rouge ont rendu visite à Karen Ghazarian », a annoncé vendredi l’épouse du Premier ministre Nikol Pashinian, Anna Hakobian. « Il est sain et sauf. »

« Ils ont transmis à Karen une lettre de sa mère », poursuit Hakobian sur Facebook. « Karen a pour sa part déclaré qu’il était traité convenablement. »

Selon l’agence de presse Armenpress, le bureau du CICR à Erevan a confirmé ces informations.

Les autorités azerbaïdjanaises n’ont jusqu’à présent donné aucune indication selon laquelle elles seraient prêtes à libérer Ghazarian prochainement.

Au moins deux ressortissants arméniens sont actuellement détenus en Azerbaïdjan.

L’un d’entre eux, Zaven Karapetian, a été capturé en juin 2014, Bakou affirmant pareillement avoir contrecarré une incursion arménienne. Erevan a rejeté cette version des événements, affirmant que Karapetian était un civil résidant à Vanadzor, une ville arménienne située à environ 130 kilomètres de la frontière qu’il avait traversée pour des raisons encore inconnues.

Trois résidents d’autres villages de Tavush se sont égarés en Azerbaïdjan en 2014. Deux d’entre eux ont été qualifiés de « saboteurs » arméniens par les autorités à Bakou et sont morts peu après.

Nos lecteurs ont lus aussi