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Appel dans le JDD du fils de Ruben Vardanyan
Le 15 novembre, en pleine COP29 à Bakou et plus d’un an après l’arrestation de son père Ruben, David Vardanyan dénonce le silence de la communauté internationale et appelle à la libération de son père et des 22 autres otages arméniens.
» Depuis une semaine, l’Azerbaïdjan accueille l’une des conférences internationales les plus importantes et symboliques, la COP29. Les dirigeants du monde entier se réunissent donc à quelques centaines de mètres seulement du lieu où sont détenus et torturés les otages arméniens. Parmi eux, mon père, Ruben Vardanyan. Arrêté illégalement il y a plus d’un an par les autorités azerbaïdjanaises alors qu’il quittait le Haut-Karabakh comme les 120 000 autres Arméniens forcés à l’exil après l’annexion de leur terre ancestrale, il est désormais enfermé, aux côtés de 22 autres otages, pour aucune autre raison que celle d’être arménien.
Comment pouvons-nous parler de justice, de droits humains, de coopération mondiale et d’écologie dans ces conditions, à quelques centaines de mètres d’Arméniens torturés ? Avant cette date fatidique où tous les projecteurs sont braqués sur l’Azerbaïdjan, j’en appelle aux dirigeants des Nations unies : ne laissez pas mourir les 23 otages arméniens dans l’indifférence collective (…)
La communauté internationale ne peut continuer à détourner le regard, à traiter « d’autres priorités » et laisser l’Azerbaïdjan profiter de cette impunité pour agir, pis, faire de la COP29 la vitrine de son pays. (…)
Je dis en toute responsabilité : participer à cette COP à Bakou sans aborder la question des droits humains, c’est se rendre complice de son instrumentalisation. Une instrumentalisation qui décrédibilise durablement ce qui devrait être le haut lieu de la coopération internationale sur les enjeux communs de l’humanité.
Alors que la COP29 est en cours, il est encore temps pour agir. Pour ceux qui sont à Bakou, en demandant à visiter les otages et en appelant à leur libération. Pour les autres, en faisant pression sur les gouvernants afin d’exiger de l’Azerbaïdjan des garanties, de lui refuser une impunité qui mettrait à risque l’ensemble des nations et enfin, demander la libération immédiate et inconditionnelle des otages arméniens. Qui demain pourra arrêter l’Azerbaïdjan une fois la COP passée ? »