La ministre allemande des Affaires étrangères en route pour Bakou s’arrête à Erevan

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La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a fait une brève escale à Erevan mardi 19 novembre en fin de journée, alors qu’elle se rendait à Bakou pour assister au sommet sur le climat COP29 qui s’y tient.
Mme Baerbock a rencontré son homologue arménien Ararat Mirzoyan pour discuter des relations de l’Arménie avec l’Allemagne et l’Union européenne, ainsi que des efforts visant à mettre fin au conflit avec l’Azerbaïdjan.
« Merci beaucoup pour cette visite », lui a dit M. Mirzoyan dans son discours d’ouverture.
« Pour moi, il ne s’agit pas d’une visite, mais d’une escale chez un ami », a répondu la diplomate allemande. Il était très important pour moi de m’arrêter. Nous savons non seulement que la crise climatique est une menace pour la sécurité et la paix. Mais nous savons aussi aujourd’hui à quel point il est important de garantir la paix », a-t-elle déclaré, ajoutant qu’elle était « impatiente de connaître les derniers développements » dans les pourparlers de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
Le ministère arménien des Affaires étrangères a déclaré par la suite que A. Mirzoyan avait informé A. Baerbock « des travaux menés pour finaliser le projet de traité de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan » et avait souligné l’importance d’une signature rapide de ce traité.
Le mois dernier, Erevan aurait proposé que les ministres des Affaires étrangères arménien et azerbaïdjanais tiennent des discussions intensives de deux jours afin d’aplanir leurs dernières divergences et de signer le traité avant la COP29 qui a débuté le 11 novembre. Ces discussions n’ont pas eu lieu.
Bakou subordonne la signature de tout accord de paix à une modification de la constitution arménienne qui, selon elle, contient des revendications territoriales à l’égard de l’Azerbaïdjan. Un haut conseiller du président azerbaïdjanais Ilham Aliev a répété cette condition préalable dans une interview publiée mercredi dans un journal.
« Même si les parties parviennent à se mettre d’accord sur le texte du traité de paix, le cadre juridique et constitutionnel de l’Arménie doit être mis en conformité avec celui-ci afin que le traité puisse être mis en œuvre non seulement sous le gouvernement actuel, mais aussi sous les futurs gouvernements [arméniens] », a déclaré Elchin Amirbayov.
Ces derniers mois, A. Mirzoyan et d’autres responsables arméniens ont exprimé leur crainte que l’Azerbaïdjan n’envahisse l’Arménie après avoir accueilli le sommet de l’ONU sur le changement climatique.

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